UNREAL ENTITIES

Succubus, kuntilanaks, cham dance: spirits of Indonesia, the Himalayas, and a few forgotten lands

Mixed media: freehand drawing, digital collage & image retouching

IRÉELLES ENTITÉS

Succubes, kuntilanaks, danse cham : esprits d’Indonésie, des Himalayas et autres contrées oubliées

Médias mixtes : dessin, collage numérique & retouches d’image
Cham Dance, Fig. 2 © Laurent Courau (2021)

The cham ceremony is a masked and danced manifestation practiced by certain schools of Tibetan Buddhism. There are numerous monastic festivals in Tibet, Nepal, Ladakh, and Bhutan, during which initiates perform these sacred dances, akin to the mysteries of our ancient churches.

Often terrifying, their masks represent historical figures of Tibet, great Buddhist masters, but also qualities one must develop or animals such as the deer which symbolizes ambivalence; both innocent victim of the hunter and a dangerous emanation of powerful spirits.

La cérémonie du cham est une manifestation masquée et dansée, pratiquée par certaines écoles du bouddhisme tibétain. Il existe de nombreux festivals monastiques au Tibet, au Népal, au Ladakh et au Bhoutan, à l’occasion desquels les initiés exécutent ces danses sacrées, comparables aux mystères de nos églises d’antan.

Volontiers terrifiants, leurs masques représentent des personnages historiques du Tibet, de grands maîtres bouddhistes, mais aussi des qualités que l’on doit développer ou des animaux tels que le cerf qui symbolise l’ambivalence ; à la fois victime innocente du chasseur et émanation dangereuse d’esprits puissants.

Kuntilanak, Fig. 1 © Laurent Courau (2021)

In the realm of Indonesian folklore, kuntilanaks emerge as creatures akin to their European vampire counterparts. Their arrival is heralded by a fragrant aroma of flowers, swiftly succeeded by a repugnant stench akin to that of decaying flesh. Assuming the guise of fair-skinned women with cascading black tresses, draped in robes stained crimson with blood, they dispatch their prey by rending their stomachs with razor-like claws to feast upon the organs within. Linked intimately with banana trees, it is whispered that their ethereal essence seeks refuge amidst their fronds by day.

Dans le folklore indonésien, les kuntilanaks sont des créatures proches des vampires européens. Leur présence se révèle par un parfum floral, suivi d’une odeur nauséabonde évoquant celle d’un corps en décomposition. Prenant l’apparence de femmes à la peau pâle et aux longs cheveux noirs, revêtues de robes blanches maculées de sang, ils tuent leurs victimes en creusant leurs estomacs de leurs griffes pour en dévorer les organes. Le kuntilanak est associé aux bananiers et son esprit passe pour s’y loger durant la journée.

Kuntilanak, Fig. 2 © Laurent Courau (2021)
Cyclops, Fig. 1 © Laurent Courau (2021)

The single eye symbolizes a primitive state of evolution and intelligence. In Greek mythology, the Cyclopes are among the earliest creatures of the universe, imperfect beings, hence their imprisonment twice in the bowels of the Earth, in Tartarus. They possess primal forces of explosive, volcanic nature.

Confronted with this total otherness, Ulysses has no choice but to evolve. This encounter allows him to overcome his fears and anxieties. Thus, The Odyssey appears as a true initiatory journey that offers the hero the possibility of progress.

L’œil unique est le symbole d’un état primitif de l’évolution et de l’intelligence. Dans la mythologie grecque, les Cyclopes sont parmi les premières créatures de l’univers, créatures imparfaites, d’où leur emprisonnement à deux reprises dans les entrailles de la Terre, dans le Tartare. Ils possèdent des forces primitives de nature explosive, volcanique.

Confronté à cette altérité totale, Ulysse n’a d’autre choix que d’évoluer. Cette rencontre lui permet de surmonter ses peurs et ses angoisses. Ainsi, L’Odyssée apparaît comme un véritable voyage initiatique qui offre au héros la possibilité de progresser.

Voudoun, Fig. 1 © Laurent Courau (2021)
Idole cathodique, Fig. 1 © Laurent Courau (2021)

« In the beginning, those very images haunted our childhood imagination, nurtured by mythological readings. Each of us remembers the feminine figures lurking for travelers on the vast sea, so full of dangers and treacherous reefs to the Greeks. Barbarians from Asian shores, island nymphs on shores close to those of death and night, descendants of the Ocean, they often appear even more terrifying than chasms or rocks.

And the question could only arise: what did their attributes, so wild and terrifying, correspond to? What, so anxiety-inducing for man, could they signify in these women placed on the margins, often far removed from the civilized world, simultaneously constituting, for the greatest heroes, ultimate trials? »

― Marie Goudot, Feminine Shores in Mythology (2001)

« Au commencement, ces mêmes images qui hantaient notre imagination d’enfant nourrie de lectures mythologiques. Chacun a en mémoire les figures féminines qui guettent les voyageurs sur l’immensité marine si pleine de dangers et d’écueils redoutables aux Grecs. Barbares des rivages asiates, nymphes insulaires en des rivages proches de ceux de la mort et de la nuit, descendantes de l’Océan, elles semblent encore plus terrifiantes souvent que gouffres ou rochers.

Et la question ne pouvait que se poser : à quoi correspondaient leurs attributs aussi sauvages que terrifiants ? De quoi, si angoissant pour l’homme, pouvaient-ils être signes chez ces femmes ainsi placées en marge, bien à l’écart même souvent, du monde policé, constituant en même temps, pour les plus grands des héros, d’ultimes épreuves ? »

― Marie Goudot, Rivages féminins en mythologie (2001)

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